Su ali
d'aquila

 

Témoignages sur
Santa Scorese
   (1968 - 1991)

"Feuille de liaison" n.1 - Novembre 1993 - I

Traduit par Livia Cocchis


* Premiére partie: Introduction -- Modèles et valeurs -- Le bref voyage -- -- L'essentiel c’est invisible aux yeux -- Réflexion à haute voix

Introduction (Egidio Ridolfo s.j.)

La tragique mort de Santa Scorese a été suivie par une forte émotion, témoignée par les articles des journaux et les services de la télévision. En particulier, ce qui frappa l’opinion publique fut la perception qu’il ne s’agissait pas d’un crime passionnel mais du dernier épisode d’une véritable persécution, durée pendant trois années, de la part d’un psychopathe qui prétendait, en particulier, la renonce, de la part de Santa, de sa foi in Jésus et de ses nombreuses activités liées à sa foi chrétienne.

C’est pour ça que la mort de Santa Scorese se configure en tant que véritable martyre : témoignage, jusqu’à la mort, de sa foi, de son appartenance à Jésus, auquel Elle avait consacrée sa vie..

Santa Scorese
S.Maria di Leuca 1987

Apres sa mort, naquit le groupe "Amici di Santa", pour pour collecter les témoignages de ceux qui l’avaient connue. Et il s’agit vraiment de beaucoup de monde, en tenant compte de son activité avec le mouvement des Focolari de Chiara Lubich, avec les Missionnaires de l’Immaculée du Père Kolbe , la participation active aux aux activités de sa paroisse et de l’Eglise de S. Francesco , (participation au chœur, catéchèse, engagement social et de charité, visites aux malades, vieux familles en difficultés), sans oublier aussi son activité de volontaire pour la Croix Rouge.

Santa a resté dans la mémoire aussi de ceux qui l’ont connue à l’école ou a l’Université, en particulier, ses compagnons du Lycée Classique « Flacco » de Bari, en particulier des jeunes qui, bien qu’ils ne partageaient sa foi chrétienne, admiraient sa cohérence, son engagement, sa détermination, lorsque Santa, avec courage, témoignait, aussi dans son activité d’étudiante, son appartenance à Jésus.

Le groupe "Amis de Santa " a publié des Feuilles de liaison ,sur le titre de "Su ali d'aquila", (« Sur des ailes d’aigle »)avec ces témoignages, de novembre 1993 jusqu’à novembre 1996.

Après ça, la Diocèse de Bari, qui avait collecté documents et témoignages, démarrait le Procès Diocésain pour la Cause de Béatification, qui a terminé le 7 septembre 1998 (voir la page : « Le démarrage du Procès de Béatification de la Serve de Dieu Santa Scorese »)).

Nous vous proposons ici, presque en version intégrale, les témoignages des « Amis de Santa », en commençant avec le Feuille de Liaison de Novembre 1993. (1).

Editoriale: Modèles et valeurs

Chacun choisit ses modèles de vie, dont nous avons besoin. Il faut nous identifier dans quelque un. Un modèle capable de incarner nos idéaux, qui soit notre point de repère. Il y a des gens qui choisissent en tant que modèle un champion du sport, une « star » du cinéma, un « big » de la musique moderne, un « vip » de la vie mondaine.

Le choix, ça dépends de notre hiérarchie de valeurs. Nous avons besoin de nous reconnaître en Santa Scorese, qui a témoigné et suivi, courageusement, les valeurs chrétiens, en vivant avec intensité, el message que Jésus nous a laissé.

La Bonté Divine a voulu La soulever sur des Ailes d’Aigle et maintenant, Santa, de l’haut des Cieux, nous indique un chemin, un parcours, qu’il est très important de connaître et de faire connaître. Parce il faut tenir très haut la chandelle, pour indiquer la rue à tout le monde.

C’est la motivation de ce « Feuille de Liaison » : connaître et illustrer l’intense spiritualité de Santa, collecter des documents et des témoignages concernant sa brève mais intense vie, diffuser son exemple et les valeurs incarnés par Santa jusqu’à l’héroïsme.
Gli amici di Santa

"Qui perdra sa via pour moi,
la sauvera…
(Luc 9,24)

"...À travers le temps et l’espace,
Sur des ailes d’aigle porté,
J’ai pour soutien le Dieu de grâce,
De puissance et de charité".

Les mots du Deutéronome (Cap.32,11) sont le refrain d’un des Psaumes 90, les plus aimés par Santa.

Elle aimait en particulier les mots qui soulignaient l’engagement de Dieu envers nous. Et Dieu a tenu sa promesse et maintenant Santa brille comme un Soleil dans le Ciel et vit dans les mains de Dieu. C’est pour ça que nous avons choisi ces mots pour intituler ce « Feuille »

Le bref voyage, la destination sure de Santa

Dans la tarde soirée de vendredi 15 mars 1991, après des années d’obsessives poursuites, une main assassine coupait la jeune vie de Santa Scorese. Elle avait 23 ans. Née le 6 février 1968 à Bari, ou elle avait étudié et fréquentait la Faculté de Magistère.

Elle étudiait avec des excellents résultats, mais son but c’était ailleurs. Volontaire de la Croix Rouge, participait activement au mouvement « Gen 2 » des Focolari de Chiara Lubich et fréquentait avec assiduité l’Institut des Missionnaires de l’Immaculée du Père Kolbe, à Palese. Elle avait choisi de se rendre complément disponible à Dieu : docilement, à Sa volonté.

"J’ai dit oui à Jésus, avec joie et larmes - » elle écrit dans son Journal - « J’ai décidé de me plonger dans cette aventure… Je ne sais pas ce qu’Il me demandera, où Il m’enverra mais je veux confier en Lui jusqu’au fond, même si aujourd’hui, j’y pensait et il ne me parait pas vrai, tout en éprouvantla joie, et je regardais mes pieds qui commençaient à marcher sur l’eau comme Saint Pierre ! Je sais qu’il m’arrivera plusieurs fois de couler, mais ma bouée de sauvetage c’est unique !!!".

Elle cherchait seulement de comprendre le Plan de Dieu sur elle. Elle travaillait dans une façon exemplaire dans la paroisse. Elle n’a pu réaliser ses projets. Ma elle pensait, et l’a écrit, que: "Nous sommes destinés à des Cieux plus qui sont plus hauts de ceux que nous voyons et que la Terre n’est que l’outil pour conquérir la sainteté». C’était le but de Santa.

"L’essentiel c’est invisible aux yeux" (Angela)

Les mots de ce message peuvent sonner un peu faciles, un peu de rêve : parce que c’est la réalité qui nous entoure qui nous pousse à penser dans cette façon. C’est vrai : les circonstances – à partir des plus directes jusqu’aux plus lointaines – nous frappent, en blessant nos espérances, les potentialités de croissance de l’homme, de sa dignité.

Mais, si nous nous fermons è réfléchir, nous pouvons apercevoir que cette réalité c’est notre vie, notre façon d’être. C’est une réalité bâtie d’hommes, chacun avec sa personnalité et c’est pour ça que nous ne devons pas nous laisser nous traîner, mais nous laisser guider par les valeurs, les sentiments qui sont à la base de notre nature humaine. Nous avons le devoir de les découvrir et de vivre sur la base de ces sentiments et valeurs, qui sont notre essence.

‘L’essential c’est invisible aux yeux’: c’est Antoine de Saint Exupery qui a dit ça dans Le Petit Prince. L’essentiel c’est notre intériorité la plus profonde, l’amour, l’amitié, les sentiments et les valeurs que nous devons vivre dans l’authenticité.

Ces mots ont marqué l’existence d’une fille, une amie qui a vécu sa vie avec intensité, dans la recherche des façons les plus authentiques d’exprimer l’amour, l’amitié, la sincérité, la joie de vivre qui l’ont caractérisée.

Ces pages ne sont pas seulement une façon de raconter l’histoire d’une personne : notre but c’est de parler de Santa - en tant que témoignage de vie vécue dans l’amour, dont les résultats sont déjà dans notre présence ici.

Parce que ensemble, nous pouvons vérifier comment les idéaux deviennent réalité : en particulier, dans le choix d’être cohérents avec soi même et les autres.

Reflexion à haute voix (Lodovico)

Ce titre peut n’être pas trop aimable. La réflexion n’est pas aimée à nos jours. Improviser, c’est mieux : la spontanéité. Pourquoi penser trop ? C’est mieux d’être spontanés. Moi, qui écris ces mots, dès que je ne suis pas trop jeune, j’ai toujours pensé comme ça. Mais je me trompais.

Réflechir, en effets, ce n’est que le silence. Le silence c’est beau, aimable. Mais s’il n’est pas trop. Je ne suis jamais été avec moi-même que lorsque j’étais en silence. J’ai envie d’être toujours avec les autres. A la fin, je ne savais plus où j’étais, où c’étaient les autres.

En lisant de la mort de Santa Scorese, j’ai eu envie d’en connaître de plus. D’arriver à comprendre s’il valait la peine de vivre et mourir comme Santa. Santa n’était « sainte » que de nom : elle ne l’étai pas dans son quotidien. Elle travaillait pour sortir du marécage, à soulever son regard. J’ai aimé ça : je n’aime pas les « saints » préfabriqués.

J’ai compris que Santa est devenue « Sainte » parce que Dieu l’a voulu. Pas d’elle-même Reconnaître la sainteté de Santa c’est reconnaître l’œuvre de Dieu, pas celle de l’homme!

Je m’explique: Santa n’a pas été un « robot » dans les mains de Dieu. Notre Seigneur n’a pas voulu s’amuser en faisant de Santa son chef d’œuvre, contre la volonté de la fille.

Ils ont très bien travaillé ensemble, Dieu et Santa. Brava, Santa! Brava Santa!


* Premiére partie: Introduction -- Modèles et valeurs -- Le bref voyage -- -- L'essentiel c’est invisible aux yeux -- Réflexion à haute voix


E-mail: gesunuovo@yahoo.it

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